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L’ Intemporel, conte fantastique
jeudi 17 janvier 2019
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L’INTEMPOREL (première partie) 1/8
Grand blond, svelte, mais bien charpenté, il déambule dans la grande rue. La nuit vient juste de tomber sur cette fin de journée de septembre. La chaleur qui vient du sol sur lequel le soleil a tapé une partie de l’après-midi tiédit son visage.
Dans la pénombre, on ne peut que distinguer sa silhouette, longue, donnant l’impression de s’élever vers les cieux. Il est vêtu tout de noir et son long manteau affine encore cette silhouette distinguée autant qu’impressionnante.
Juste avant qu’il ne passe devant les maisons de cette rue déserte, les volets se ferment rapidement et violemment, comme à l’approche d’un ouragan.
Qui est-il ? Que veut-il ? Que vient-il faire ?
A quelques mètres derrière lui un souffle tourbillonnant balaie la rue. Les lampadaires soufflés par le tourbillon agitent les abat-jour qui font osciller les lumières. Leurs tintements métalliques mélangés de sons graves et aigus accroissent l’ambiance angoissante.
Devant cet homme qui marche calmement d’un pas régulier, c’est le calme le plus absolu hormis le claquement des volets fermés en hâte devant lui. L’homme marcha longtemps au milieu de la rue de ce village tout en longueur. Seuls ses pas résonnaient sur le sol, dans ce silence de cimetière. Il était facile de supposer que chacun, cloîtré derrière sa fenêtre, l’observait, la peur au ventre.
Tout à coup, il s’arrêta… Un silence pesant s’installa…
Il était là, immense et immobile, au milieu de cette rue déserte. Après quelques instants qui parurent, pour les villageois, une éternité, il fit un quart de tour sur sa gauche en direction d’une maison banale, sans signe particulier.
Les volets et la porte semblaient parfaitement fermés.
Dès qu’il dirigea son regard vers cette demeure, une sorte d’hologramme apparut entre lui et la maison. On distinguait un homme corpulent qui frappait une jeune femme. Il lui arrachait sa robe sous laquelle elle n’avait que peu de chose. La femme se débattait avec la force du désespoir. La lutte était trop inégale. L’homme frappa encore et encore. La femme s’évanouit. Il la viola.
Cette sorte d’hologramme disparut. L’homme en noir n’avait pas bougé.
Son regard dirigé vers la porte de la maison s’enflamma littéralement. Ses yeux devenus lumineux éclairèrent la porte de rayons intenses. Une fumée entoura d’abord la porte d’un nuage jaunâtre très épais répandant une affreuse odeur âcre qui prenait à la gorge. Il s’ensuivit un énorme brasier qui enflamma porte et fenêtres. La façade elle-même semblait maintenant en feu.
Une forme humaine se distinguait derrière les flammes après que la porte d’entrée eut entièrement brûlé. Des cris de supplique et de secours provenaient de cette forme dont on distinguait maintenant une nette ressemblance avec l’homme de l’hologramme. Les cris étaient accompagnés de sanglots.
L’homme en noir se dirigea lentement vers le brasier. Il traversa calmement les flammes comme si elles n’existaient pas. Il souleva l’homme gémissant par le col de ses vêtements et le ramena au milieu de la chaussée. Celui-ci resta agenouillé. Il gémissait et pleurait lamentablement et son corps était agité de soubresauts.
L’homme en noir poursuivit son chemin d’un même pas, calme et régulier. Il ne se retourna même pas.
Le tourbillon qui le suivait éteignit les flammes qui ne laissèrent aucune trace de leur passage. Seul, un individu lamentable se tordait de souffrance et de pleurs au milieu de la rue.
Fin de la 1 ère partie.
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Raymond de Cagny