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Le Journal des Ecrivains

DROLE DE PAIX 56

vendredi 18 mai 2012

Souvenirs d’adolescence 1938/1945

Je suis près d’elle. Je n’en reviens pas.

Ses yeux sont doux. Ses lèvres se retroussent légèrement, en forme de sourire.

Je suis ravie de voir le chignon bas dans son cou. Maman a le même qu’elle retient avec un ruban de velours noir.

Elle devait être bien jolie en sa jeunesse, la Moineaude .

Mémée Perrine a aussi un chignon serré comme une petite roue quelle porte droit au milieu de sa tête. D’ailleurs lorsqu’elle est tourmentée elle a beaucoup de mal à bien le situer droit au centre !

Je m’avance sur le tapis aux couleurs passées qui ne ressemble pas à ceux que je connais. Je retire mes sandales malgré le hochement négatif de la Moineaude.

J’ai dû lui dire "Merci Madame".

Je me souviens qu’elle m’a dit "Mon prénom est Marie. Je suis donc Marie Busard, dite la Moineaude que je trouve charmant. Avance Odette, sois à l’aise. Je suis contente de pouvoir te mieux connaître !

Cette petite salle ne me sert pas à grand-chose, c’est l’entrée d’une grande maison où je vis en solitude. Ton étonnement devrait te conduire à me poser des questions, mais ton éducation chez les nones te l’interdit bien certainement". C’est ton amie Simone qui me l’a dit, un jour où elle s’était rendue, en bicyclette à Clamecy me quérir des médicaments…

Alors passe outre les politesses, sinon nous n’en sortirons pas ! Je serais heureuse de te répondre…

J’ai dû redire "merci Madame"

A suivre

Ode


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Raymond de Cagny