Livres et auteurs préférés

J’ai lu pour vous :

LE VOLEUR de COLOQUINTES

JEAN ANGLADE

Paru aux Presses de la Cité

" Terres de France "

325 pages

Jean Anglade est né le 18 Mars 1915 dans un hameau du Puy de Dôme, commune d’Escoutoux, près de Thiers, pays des couteaux (Jean Anglade en a pris le mordant !)

Son père disparait en 1916, dans la bataille de la Somme.

Il suit le cours complémentaire, passe à l’Ecole normale d’instituteurs de Clermont Ferrand, devient instituteur et fait 4 ans de service armée.

C’est un écrivain prolifique, discret, extrêmement caustique, malin, humain, poète dans ses œuvres, charmeur et charmant…

Il a été récompensé par le prix du roman populiste en 1957 pour "L’immeuble Taub" et le prix des Libraires en 1962 pour "La foi et la Montagne ».

Ses écrits se chiffrent par centaines.

59 romans – 5 biographies – 7 Histoire – 12 albums illustrés – 17 divertissements – poèmes chants de guerre et de paix – scénarios – théâtre – Cassettes audio – vidéo cassettes

NB – son roman : "Le semeur d’alphabets" figure en douzième sur la liste des livres les plus empruntés en bibliothèques, en France.

Lisez, comme je l’ai fait avec bonheur, "Le Voleur de Coloquintes"

La première de couverture est déjà charmante et reposante….

En résumé, la famille du héros est pauvre et se nourrit essentiellement de choux, ce sont des chouzivores… Il aura donc le surnom de Sang de Choux. Même lorsqu’il sera fait prisonnier, mais prisonnier heureux en Allemagne, il deviendra "krautblut".

Tout jeune, il compulsera un dictionnaire offert par son instituteur et deviendra un fin lettré…

Tandis que sa mère dit "finissez donc d’entrer" lorsqu’elle ouvre sa porte à des gens "bien appris"…

Sur un cahier trimestriel un instituteur avait écrit "bon élève, mais bavard et étourdi". Son "Vieux" de lancer "t’as fait encore quelque saloperie " et sa "Vieille" ça veut dire que c’est une tourte, un céhoenne (c..) ! "Mords toi la langue, tu diras moins de simpletés" !

De l’enfance, il passera à la Caisse d’Epargne où il sera "compteur". Il restera en Bavière à la fin de la drôle de guerre, comparant le Hohen Stein au Puy cervier, les champs de patates, le seigle, les épicéas, les paysannes courbées vers la terre, les hommes saluant sur la route les gens qu’ils ne connaissent pas, il trouve que c’est l’Auvergne toute crachée !

Je l’avais fuie, elle est venue à moi !

Et ainsi que disait son collègue de la Caisse d’Epargne, chaque soir, au revoir, à demain, et si tu vois le bossu, dis-lui qu’il se redresse !

NB – Pourquoi "le Voleur de coloquintes", parce que Sang de choux les a dérobées dans la réserve de son oncle avaricieux, croyant avoir à faire à des potirons qu’il rapporta à sa famille pour faire de la soupe !

Ode