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LANCIA FULVIA

Comme je l’ai déjà expliqué dans de précédentes aventures, lorsque l’on exerce dans l’Automobile, il y à toujours un client qui veut acheter la voiture avec laquelle vous roulez.

C’est exactement ce qui s’est passé lorsque j’était l’heureux propriétaire de ce cabriolet Type E dont je vous ai déjà parlé.

Nous approchions de la période des vacances et nous nous apprêtions à passer celles-ci avec notre Type E, lorsqu’un perturbateur mis ce qu’il fallait sur la table pour repartir au volant de mon cabriolet. Ayant très vite compris et accepter que l’on ne peut jamais tout avoir et que lorsque on à la chance d’oeuvrer dans un métier qui vous plait vraiment, il faut bien concéder quelque sacrifice.

J’avais eu la satisfaction et la chance aussi de rouler dans ce cabriolet JAGUAR pendant plusieurs mois, mon métier était d’acheter des voitures pour les revendre, c’est ce que j’ai fait avec la JAG, comme avec toutes autres.

Le plus difficile dans ces cas là, était de trouver l’oiseau rare pour éviter de passer ces vacances avec une poubelle.

Mais ne dit-on pas que ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés ?

Lorsque je me retrouvais au volant d’une reprise douteuse, ce qui faisait rigoler mes amis, ça ne durait jamais longtemps mais ça se passait généralement toujours à une mauvaise période de l’année.

Je vous raconterai un jour, comment j’ai transporté ma Femme et un Demoiselle d’Honneur au cours d’un mariage dans un TUB CITROËN rempli de tôles.

Mais, comme dit l’autre, revenons à nos moutons.

Ce jours-là, après avoir fait le tour de mes collègues et amis de la profession, tels Jean Charles Automobile, grand spécialiste de l’Américaine, Charles POZZI, Importateur FERRARI, Michel Castel Spécialiste comme moi du beau matériel, et n’ayant rien trouver de convenable à acheter en prix marchand, je décidais de rendre visite à mon ami Michel Genest, directeur du groupe Garouste qui ne comptait pas moins de 400 véhicules en stock.

C’est en descendant dans les sous-sols de leur garage de la rue Saussier Leroy que je découvris la voiture avec laquelle nous allions passer nos vacances.

J’avais devant moi un coupé Lancia Fulvia bleu foncé, intérieur en cuir blanc en parfait état et qui n’affichait que onze mille Kms.

Chaussé de MICHELIN X, je m’assurai pour confirmer le kilométrage de la faible usure des pneus et surtout du suivi des N° de série de ceux-ci.

En effet, ces N° se suivent généralement lorsqu’ils sont l’objet d’une première monte. (Comprendre lorsqu’ils ont été installés sur le véhicule au cours de sa fabrication.)

Cette rapide inspection, y compris la fiche de la dernière vidange et quelqu’autres détails bien connus des professionnels, me confirmaient la qualité de l’auto.

La transaction s’engagea et je repartis quelque temps plus tard avec ma nouvelle acquisition.

Le soir même, ma femme, notre jeune fils et moi roulions en direction de Valbonne où nous passion un mois de vacances à l’Auberge Foucard dont il y aurait tant à dire.

A cette époque où le trafic aérien étaient quasiment nul par rapport à aujourd’hui, il n’y avait pas de pollution atmosphérique, et un mois de vacances sur la côte d’Azur signifiait un mois sans pluie.

Ce voyage de nuit d’environ 900 Km me permit d’apprécier les qualités de tenue de route de cette petite voiture, de bon confort, bénéficiant d’une direction précise, elle était agréable à conduire.

Son moteur un 4 cylindres en V était relativement souple bien que super carré, autrement dit de faible course, et son ronronnement était agréable et relativement silencieux.

Je trouvais ce modèle un peu petit pour moi qui avait une préférence à l’époque pour les voitures plus volumineuses, mais je reconnaissais le bien fini de cette petite Italienne.

Elle ne nous a posé aucun problème, pas plus que sa revente.

A très bientôt ici même si vous le voulez bien pour de nouvelles aventures.

Votre Raymond Jean.

Si vous avez vous aussi une anecdote en rapport avec l’Automobile, merci de me contacter sur "redaction@valeurs-francaises.fr" nous envisagerons sa parution.