La Tribune des Valeurs

LES HUMORISTES

COURTELINE

Son séjour à l’Armée fut son modèle pour " Les Gaietés de l’Escadron". Le légendaire adjudant Flick est sorti des souvenirs de Courteline avec les motifs

" Deux jours de salle de police au brigadier La Guillaumette pour avoir pris le soleil dans une glace et l’avoir violemment jeté à la figure de son sous-officier ".

Aussi, lorsque "Les Gaietés de l’Escadron" furent jouées à l’Ambigu, Courteline avait invité son ancien chef Moranchon qui lui avait servi de modèle pour le Capitaine Hurluret.

Ce dernier lui avait dit "Si tu te fous de moi dans la pièce, je te botterais le derrière ! "

Quand Courteline regarda dans la salle, au baissé du rideau, le vieux militaire était en larmes…

Après sa démobilisation, son père, qui le suivait toujours de près, le fit entrer au Ministère des Cultes. Il sera rarement au bureau, puis n’y viendra plus du tout.

Il avait pensé verser la moitié de son salaire à un collègue qu’il avait chargé de faire le travail à sa place. Cela dura 14 ans.

Les tracasseries administratives et les fonctionnaires étaient les sujets de "Messieurs les Ronds de Cuir".

Courteline, par éducation était un bourgeois et par son propre mode de vie hérité de ses parents. Il se moquait de l’égoïsme et de la lourdeur qu’il trouvait "aux bourgeois". Il préférait les artisans.

Il fut marié deux fois en parfait bonheur avec 2 artistes.

On l’imagine brave homme, un peu misanthrope, misogyne, bougon, tatillon, râleur, je m’en foutisme, blasé, mais réellement sensible et naïf…

Il adorait faire des farces. Dans un café qu’il pratiquait chaque jour, à l’apéritif, il avait repéré un rigolo mangeant un œuf dur qu’il cassait sur sa tête. Il ne put s’empêcher, un midi, de remplacer rapidement les œufs durs, par des frais, juste pour découvrir l’air ahuri du "comique" dégoulinant de blanc d’œuf !

Il devint une personnalité parisienne. Les journalistes venaient l’interviewer à tout propos et surtout pour rire hors propos !..

Il fit donc imprimer une circulaire……

A suivre Ode