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La Tribune des Valeurs

Robert Hossein 24 suite et Fin.

lundi 11 janvier 2010

Monsieur HOSSEIN

Un Mécène, un Théâtre…

Marigny était inscrit dans la vie de M. Hossein grâce à François Pinault. Ce théâtre est devenu le Théâtre Marigny Robert Hossein, avec la tête de loup fétiche sur son fronton…

François Pinault est entré dans la vie de M. Hossein au moment où il avait besoin de soutien.

Avant, il avoue avoir été un marginal, ce qui ne le préoccupait ni lui, ni sa femme. Ils avaient l’habitude de passer, heureux, par des hauts et par des bas !

Il dit ne s’être jamais habitué à la richesse. L’argent, quand il en avait, fondait comme neige au soleil…

Après qu’il eut bavardé librement et longuement avec son mécène de sa conception du Théâtre populaire, de son rêve de l’Odéon de son enfance, François Pineau lui fait part brusquement d’une opportunité avec le Théâtre Marigny, propriété de la Ville.

Il l’a repris en Mars 2000 et lui a offert. " C’est désormais le Théâtre Robert Hossein " a-t’il déclaré…

L’expérience de Reims n’était pas transposable. Là-bas, il était subventionné, à Marigny, il " jouerait " avec des fonds privés. Marigny était un pari fou !

François Pinault lui a donné les moyens parce qu’il aimait les Arts, les Artistes et les projets hors du commun. Il lui a fait confiance, l’a écouté…

Heureux comme pas un, M. Hossein lui déclare un jour " Vous êtes Fouquet " Et F.Pinault de répondre "J’espère ne pas finir comme lui !

Un autre jour, au cours de leurs nombreux entretiens, M. Pinault lui déclare : " Le problème avec vous, c’est que vous n’avez pas d’ambition ! "

" Quoi ? "

" Mais oui, vous devriez envahir la Russie, il y a " Le Docteur Jivaro", Tolstoï, Résurrection ! "

Et les voilà partis tous deux dans les plaines inaccessibles, comme des poètes !

Marigny est tout pour M. Hossein. Il y aura une école, sans subvention, ce sera F.Pinault qui assurera….

Pour l’inauguration de son théâtre, Monsieur Hossein avait décidé de programmer dans la Grande Salle ‘ La Dame aux Camélias ‘ avec Isabelle Adjani. L’inauguration de la Grande Salle eut lieu le 18 Octobre de l’An 2000.

Adaptation originale de René Ceccatty mise en scène d’Alfredo Arias, les costumes étaient confiés à une amie d’Isabelle : Dominique Borg.

Alfredo, Isabelle et René choisirent ensemble les comédiens en fonction du récit ou des traits majeurs des personnages. Les répétitions eurent lieu portes closes.

C’est une démarche originale, complètement démarquée du Roman d’Alexandre Dumas. Adjani est malade, mais ne tousse pas ! Les personnages se déplacent, règlent des comptes, annoncent ce qui va arriver, le rythme est soutenu, pas d’arrêt, pas de temps mort.

C’est une inspiration nostalgique basée sur la finalité de cette passion mélodramatique. C’est plus intelligent et plus froid que les autres ‘’ Dames ‘’

Isabelle Adjani inspire toujours la passion. Le public lui a rendu hommage chaque soir, debout, les larmes aux yeux, ne s’y est pas trompé. Certain ont aimé ce spectacle, d’autres non, tous ont ovationné Isabelle …

Dans cette même Grande Salle fut donnée en Décembre 2000 ‘’ Coupable, non Coupable ‘’ d’après Ay Rand.

Le 28 Septembre 2000 fut inaugurée la Salle Popesco avec ‘’ Huis Clos ‘’ de Jean Paul Sartre, mise en scène par Monsieur Hossein, avec Claire Nebout, François Marthouret, Claire Borotra et Yves Le Moign’.

Vinrent ensuite ‘’Libres pensées de San Antonio’’ avec Bernard Mabille et Maxence Mailfort, d’après l’œuvre de San Antonio ‘’Réflexions’’, Adaptation de Bernard Mabille, mise en scène de François Bourcier.

Monsieur Hossein a écrit beaucoup de ses pensées sur sa vie et sa mort. Tous ceux qui l’aiment, comme moi, l’ont lu et pensent le connaître à travers ses écrits et savent qu’il croit en Dieu. (Il a été baptisé dans la religion catholique à 40 ans).

Il se refuse à croire que la mort est synonyme d’obscurité.

Il affirme dans son merveilleux livre ‘’ La Nostalge ‘’ qu’il est un loup des steppes et des étendues sauvages, qu’il a toujours couru vers Dieu, mais surtout, pour les Humains.

Tout passage sur terre implique d’y faire quelque chose, même peu de chose.

Humblement, il se demande ‘’ Y suis-je parvenu ?’’

Humblement, j’affirme ‘’ Oui, Monsieur Hossein ‘’

Vot i vsyo… et c’est tout.

Fin

Ode


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Raymond de Cagny