Dans la même rubrique
Annonces

Toutes les annonces

Meubles de Demeure Familiale à Vendre

MEUBLES A VENDRE clic sur suite article pour voir photos Coffre (bureau) (...)

Publier une annonce

Accueil du site > La Tribune des Valeurs > Robert Hossein suite 2.

La Tribune des Valeurs

Robert Hossein suite 2.

lundi 2 février 2009

MONSIEUR ROBERT HOSSEIN suite

MP3 - 4 Mo

Il a vécu longtemps, dormant ici ou là . Il a cotoyé des êtres exceptionnels ou bizarres. Il a entendu Izou prononcer ses longs discours ponctués de "Izou a dit, Izou sait très bien, Izou demande," un peu comme Delon maintenant !

Il traînait ses guêtres au milieu d’écrivains, de philosophes, d’intellectuels de gauche et de droite vraisemblablement !...

Passé par l’Ecole du Vieux Colombier, il rencontra pour son bien Tania Balachova qui crût en lui.

Ce fut ensuite le cours de Maurice Escande, mais ce n’était pas encore le théâtre qu’il envisageait.

Vint le cours Simon. Il était à ce cours comme s’il était chez lui…Tellement bien qu’il y resta 8 ans. Et pourtant, lui et sa bougeote !

Avec son ami Studer ils avaient créé une organisation excellant dans les cours privés à domicile, pour jeunes filles aisées avec seulement dans la tête l’envie de devenir comédiennes.

Ils enquêtaient sur les situations de famille , étaient bien élevés, charmants. Ces demoiselles en redemandaient ! Ils s’arrangeaient pour finir leurs cours particuliers au début des repas , s’excusaient et étaient priés de rester à déjeuner !

Chez Simon, il ne payait pas ses cours. Simon avait foi en sa valeur, il n’avait pas tort. C’était un découvreur : parmi celles-ci, François Perrier, Pierre Mondy, Philippe Lemaire, Jean-Claude Pascal, Claude Gensac, Philippe Nicaud, Nicole Courcel, François Chaumette et Jacqueline Maillan… Belle brochette !...

Lui, ne croyait pas à sa chance !

Sa première pièce, en tant qu’auteur et acteur, ce fut "les Voyous", au Vieux Colombier, puis "Haute Surveillance" de Genet, "L’Enfant Prodigue" de Gide et "La Neige était sale" de Simenon.

Il figura dans le film de Sacha Guitry « Le Diable boiteux », dans "Les yeux du souvenir" de Delannoy et avec Viviane Romance dans "Maya" où il avait une phrase entière à dire ! Tout lui semblait possible !

Il fit équipe avec Christian Marquand et Vadim. Il s’installa dans les murs de ce dernier et porta même ses costumes. Ils menèrent joyeuse vie, partageant tout, même le film "Sait-on jamais" et tournèrent ensuite 4 films ensemble.

Puis, il voulu connaître réellement J.P Sartre. Il le croyait en quelque sorte un professeur de philo, redoutait un tête à tête avec ce penseur . Il découvrit un homme généreux . Il comprit que l’existentialisme ce n’était ni la débauche des mœurs, ni un refuge pour égocentristes.

Pour Monsieur Hossein, c’était un homme de théâtre. Il a donc interprêté "Huis Clos" et "La Putain respectueuse" à La Gaieté Montparnasse.

Au cours de ses pérégrinations, il rencontra Raymond Rouleau. Pour la première fois, il ne sécha pas ses cours. Grâce à lui, en 1950, il reprit le rôle de Daniel Gélin, malade, dans "La Neige était sale" adapté pour la scène par Frédéric Dard.

Il eut 48 heures pour apprendre ce rôle. Enfermé, il le fit…

Il déversa sur le public tout ce qu’il avait sur le cœur. Il règlait enfin des comptes. Rideau baissé, le silence lui emplit les oreilles. Il crut au pire.

Tonnerre d’applaudissements, délirant ! A 20 ans à peine, il faisait partie des tournées en France, Belgique, Suisse et même Tunisie, pour jouer cette pièce !

Mais il restait obsédé par l’envie de monter lui-même une pièce. Il fit "L’Homme traqué" de Francis Carco adapté par son ami Frédéric Dard.

Robert Dalban était un homme qu’il emmenait partout où il pouvait. Il aimait son humour. Il le fit tourner bien des fois.

Toujours pris par ses envies subites qu’il réalisait "illico presto", il décida brusquement de résilier son sursis et de "faire" son service militaire.

Ode à suivre


Réagissez à cet article, votre avis nous intéresse :
redaction@valeurs-francaises.fr

Raymond de Cagny