Dans la même rubrique
Annonces

Toutes les annonces

Meubles de Demeure Familiale à Vendre

MEUBLES A VENDRE clic sur suite article pour voir photos Coffre (bureau) (...)

Publier une annonce

Accueil du site > Sans titre > Le Journal des Ecrivains > nebuleuse 2/3 suite réservée aux abonnés

Le Journal des Ecrivains

nebuleuse 2/3 suite réservée aux abonnés

dimanche 6 avril 2008

NEBULEUSE 2 suite abonnés

pour écouter cliquer sur l’icone :

MP3 - 2.2 Mo

Ils avançaient. Elle reconnut l’endroit où se trouvait en 1944 la crèmerie Palaccio. Oui, le nom lui était revenu. C’est là qu’elle aurait dû se trouver avec ses camarades de classe à " faire la queue au beurre " avec la carte d’alimentation. C’était quand, en 1944 ? Un jeudi ? Elle n’avait pas eu envie de se lever, de se lever… C’était jeudi, et il fallait arriver avant l’ouverture de la crèmerie pour être dans les premières servies.

Elle avait entendu les " Forteresses volantes " et entendu un bruit qu’elle n’avait jamais connu, un déchirement suraigu, horrible, des explosions. La bombe destinée au réseau ferroviaire était tombée à 20 mètres de la gare, juste sur la crèmerie Palaccio, tuant six de ses camarades.

Un flash !…

Alors qu’elle avançait lentement avec le petit homme bleu de ciel, elle aperçut le coin de deux rues. C’était un square avec une grande plaque commémorative. Malgré les anti-douleur qui lui obscurcissaient les pensées, elle se dit que c’était en 2001 qu’elle se promenait avec le petit homme bleu de ciel, puisque cette pierre se trouvait là !…

Un autre flash !…

Ils avançaient le long de l’Oise, cependant l’hôtel Majestic, près du pont qui reliait Mériel à Valmondois dressait toujours sa façade prétentieuse. Pourtant il avait été démoli lors du bombardement de 1944. Le blockhaus aussi était toujours bien à sa place Il était là depuis quand ?

Est-ce quelle dormait et rêvait ou bien pensait-elle seulement, à demi éveillée, embrouillée par les calmants. Elle flottait dans un espace entre les deux. Elle voyait bien la petite sonnette blanche et rouge et repartait vers des paysages, des années passées mélangées aux années présentes. Elle retrouvait des noms totalement oubliés. Le blockhaus c’était la défense de l’Oise en 194O. Au lieu de fuir, un soldat français était mort dedans, le fusil mitrailleur vide. Cette rue près du pont, c’était l’Avenue de la Pêcherie et sa Directrice de l’École communale c’était Madame Audrery… Elle avait oublié tous ces détails depuis plus de 5O ans ! Quel fouillis dans son cerveau !…

Ode. A suivre ...


Réagissez à cet article, votre avis nous intéresse :
redaction@valeurs-francaises.fr

Raymond de Cagny