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Le Journal des Ecrivains

paix 15

lundi 23 février 2009

LA DRÔLE de PAIX suite

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MP3 - 2.3 Mo

Elle rougit et me dit "y a un parisien qu’est en vacances chez sa grand-mère, tu verras, il est gentil"…

Tiens ! Tiens ! ai-je pensé, elle est vraiment en avance pour mon âge !

Moi aussi j’avais Pierre et Jean, mais cela ne me faisait pas rougir de lui raconter les courses en patins à roulettes et la nage dans l’Oise avec les herbes enroulées dans mes jambes nues…

Pour maillot de bain, elle traduisait par "caleçon" !

Il fut deux heures de l’après midi, on ne disait pas 14 heures là bas, et il fallut pédaler à toute allure pour regagner le temps perdu.

Simone devait être de retour pour traire les vaches et les "mener dormir" dans un champs, pour la nuit.

Est-ce que je pourrai aller avec elle après avoir embrassé grand-mère Perrine ?

Affirmation, avec quelques recommandations à cause de son père. Il fallait que je l’aide réellement, que le Père ne me trouve pas dans ses jambes ou dans celles de ses frères…

Mais je connaissais bien le Patriarche et saurais flatter le personnage, quant à Marie, sa femme, elle m’aimait autant que je l’aimais.

Simone roula, comme moi, aussi vite qu’elle pouvait. Elle monta le chemin du Goujin jusqu’à la Ferme de grand-mère après m’avoir dit qu’elle mènerait ses vaches par le chemin creux de la Moineaude.

Maligne, la Simone, elle passerait par le chemin des vignes qui allait de sa ferme à la mienne. De cette façon, ni son père, ni son affreuse grand-mère ne la verraient traverser le village.

Il était à peu près 5 heures de l’après midi.

Grand-mère était au jardin à arracher, après la chaleur du jour, quelques mauvaises herbes. Je l’aidai à porter les arrosoirs pleins, très lourds, du puits au jardin et lui fis compliment de ses lègumes.

Elle avait bêché elle-même sa terre, semé, planté, sarclé ses allées.

Ses pommes de terre étaient arrachées et engrangées.

Elle me montra ses poireaux, ses haricots verts et petits pois dressés au garde à vous sur leurs baguettes de noisetier qu’elle avait coupées, elle-même, ses petits artichauts "tu sais petiote, tu peux les manger crus tellement qui sont tendres"

Demain , elle nous ferait "une cuisine" de petits pois, carottes, navets et petites pommes de terre avec un morceau de porc tiré de son saloir minuscule…

Je pouvais inviter Simone, si son père voulait bien !

Comme elle était fière et seule ma petite "mémé Perrine". Je la pris contre moi, nous étions de la même taille …

Ode

à suivre...


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Raymond de Cagny