mardi 8 septembre 2015
Coût et Pollution de la "Fausse Neige"
Nous sommes en hiver, Parlons de la neige.
Il parait, dit-on ici où là, que nous manquons d’eau, que nous polluons trop, qu’il convient de baisser la température de nos habitations, qu’il faut aussi réduire notre consommation d’électricité en éteignant quelques ampoules ? AH BON !
Si la France manque d’électricité avec ses quelques 18 centrales nucléaire, alors qu’est-ce que ça doit être ailleurs ?
A moins que nous ne vendions ailleurs notre électricité, quitte à en priver les français qui ont largement contribués à la réalisation de LEURS centrales.
Il convient de limiter toute pollution. C’est pourquoi la France favorise le tourisme qui est la plus grande source de pollution, après l’Industrie.
Prenons un exemple :
Pour aller aux sports d’hiver, il faut prendre un moyen de locomotion, encombrement sur les routes, dans les gares et aérogares, augmentation considérable du trafic routier, du nombre de trains, du nombre d’avions, d’où surcoût en énergie, surpollution considérable et accidents.
Pollution par augmentation du trafic et des rejets, augmentation des déchets familiaux et surcoût pour leur enlèvement.
Pollution accrue pour construire les habitation destinées à recevoir quelques semaines par an un petit pourcentage de la population.
Pollution par la lutte contre la nature puisqu’ aujourd’hui le Dieu argent est maître partout, y compris chez les montagnards, autrefois si proches de leurs montagnes.
En effet, pour augmenter le trafic des touristes, faire par là même, supporter à l’ensemble de la population les méfaits des pollutions, ils n’hésitent pas à « cultiver la neige ».
Certains dénomment la neige artificielle si polluante et tellement contre nature « neige de culture ».
Ce sont les mêmes qui ont fait arracher les pommiers, les ceps de vignes, mis les terres en jachère etc. etc. …
Des stations ont investi des sommes considérables pour les équiper de manière à recevoir le plus grand nombre de touristes, alors qu’il tombe de moins en moins de neige.
Cela les a conduits, par une fuite en avant, à investir encore d’avantage en empruntant ce que les habitants locaux, leurs enfants et petits enfants devront rembourser, pour ce nouvel équipement, le canon à neige.
Canon, oui, c’est bien le nom qui convient à cet équipement responsable d’une déplorable surproduction de pollution.
Voici quelques chiffres :
Une station française consomme chaque année 500.000. Litres de fuel pour dammer ses pistes chaque nuit et jour de 17 h à 10 h du matin.
On sait qu’en France, selon l’organisation Mountain Wilderness, dix millions de m³ d’eau ont été utilisés lors de la saison 1999/2000 pour fabriquer de la neige artificielle, ce furent douze millions lors de la saison 2003/2004 et treize millions pour la saison 2004/2005.
Combien pour 2014/2015 ?
Cette eau a été fournie à 55 % par les réserves collinaires, à 30 % par les cours d’eau et à 15 % par le réseau d’eau potable.
On sait aussi que la neige "fabriquée" par les canons à neige, 50 fois plus dure et 4 fois plus dense que la neige naturelle, a tendance à imperméabiliser les sols qu’elle recouvre et facilite le ravinement et l’érosion.
Plus lente à disparaître, elle diffère aussi la saisonnalité de la fonte, qui survient désormais plus tard.
Installés en altitude, les captages viennent prendre une ressource en eau qui manquera à l’aval.
Enfin et en conclusion, « le trou de la Sécurité Sociale » s’agrandit d’année en année par les remboursements effectués pour les bras et les jambes cassés, les foulures, les entorses, les cannes anglaises, les rééducations de toutes sortes. Je ne saurais taire les interventions de tous services de protection civile et sauvetage, des heures d’hélicoptères, des risques pris par les guides de montagne pour tenter de retrouver vivants ou morts les inconscients amateurs du hors piste.
Trouvez-vous cela logique ? Pour ma part, je trouve cela injuste et révoltant.
Raymond de Cagny.