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Autos-Avions-Passion

Ford Crown Victoria "2 portes"

lundi 30 mars 2009

En voiture, soyez vigilant !

Votre permis de conduire est en danger ?

Le Cabinet d’Avocats Pier Corrado vous aide à : Récupérer vos points . Récupérer votre permis de conduire ; Vous défendre devant les juridictions administratives et pénales

Cabinet d’Avocats Pier Corrado 13 Rue Nicolas Chuquet / 75017 Paris Tél. : 01.40.54.24.00 / Fax : 01.40.54.02.03

Je vais revenir cette semaine sur ces Américaines que j’ai tant aimées ...

cliquer pour écouter :

MP3 - 6.1 Mo

Ces Américaines d’après guerre faisaient rêver bon nombre d’entre-nous.

Elles reflètaient l’oppulence et la fin de tant de privations. Les chromes, dont chacune d’elles etait parée, ne pourraient l’être aujourd’hui tant leur coût augmentrait le prix de vente.

Même une Rolls ne pourrait actuellement s’enorgueillir d’une telle parure.

Le nom du modèle et les baguettes d’acier chromé traversaient le véhicule d’avant en arrière. Ces accessoires donnent une idée générale de leurs poids et coûts.

Conduire ces voitures de nos jours réclame une grande prudence. Ces monstres avoisinent les 2 tonnes. Heurter sur route le véhicule qui vous précède, même à très faible vitesse, reviendrait à le détruire en grande partie.

Aussi, les collectionneurs roulent-ils sur des circuits peu encombrés à faible vitesse.

Il faut tenir compte aussi de la distance de freinage nécessaire pour arrêter l’engin.

Habitués aux excellents freinages de nos voitures modernes, il convient de s’en deshabituer, avant de prendre la route avec ces "Anciennes".

Au freinage, non seulement les distances nécéssaires seront plus grandes pour ralentir ou s’arrêter, mais aussi, faudra-t-il tenir compte de l’absence d’ABS.

La voiture aura tendance, non pas à tenir la route, mais plutôt à tenir toute la route.

Il conviendra alors de corriger sa trajectoire à l’aide du volant dont la démultiplication surprendrait plus d’un conducteur formé sur nos voitures actuelles.

Quant à la mécanique, traditionnelle à l’époque pour les U.S, elle offrait confort, souplesse, silence.

Le V8 souple, rendu silencieux par des échappements parfaitement étudiés et par un bon équilibre, ne demandait pas à monter dans les tours. Sa puissance incitait plutôt à profiter du confort.

On peut apercevoir sur la photo la longue batterie de 12 volts qui équipait toutes les voitures aux Stats à l’époque, tandis que nos voitures étaient équipées de 6 volts.

Pour le reste, mis à part la clim et l’assistance, telle la direction, le freinage et l’embrayage, on retrouvait des points communs avec nos voitures.

Encore, faut-il ne pas comparer la souplesse de leur suspension.

Anecdote :

A l’époque, je partageais des bureaux rue Blanche à Paris, proche de la Place Blanche, avec une relation du milieu automobile.

Lui, dirigeait une auto école, pompeusement appelée "France Route".

Quant à moi, je travaillais comme courtier.

J’avais une petite clientèlle de négociants et de particuliers qui me permettait de vivre ma jeunesse sans trop de soucis, surtout en exerçant une profession passionnante.

Je changeais de voiture presque chaque jour. J’avais créé une clientèlle qui s’interessait au "hors cote". (comprendre voitures non cotées parce que de trop petite diffusion).

Aussi, nul besoin d’en vendre beaucoup pour gagner sa vie.

Un magasin de vente d’étoffes en gros se trouvait face à nos bureaux.

Le patron de cette petite Entreprise avait remarqué mes changements fréquents de voitures, pas vraiement discrètes.

Un jour, il attendit que je descende de voirure, une Jaguar, et m’aborda.

Nous avons échangé des points de vue sur les voitures que nous aimions. Il finit par me dire qu’il aimerait bien acheter une Américaine deux portes. Il avait remarqué une Ford Fairlane qui lui plaisait bien.

Il me demanda de lui présenter une voiture de ce type.

Je me mis immédiatement en quête de Ford 2 portes.

Les concessionnaires étaient souvent revendeurs de reprises à prix correct pour soulager leur trésorerie le plus rapidement possible. Leur mission était prioritairement la vente de voitures neuves.

Un contact téléphonique m’apprit qu’une Ford Crown Victoria, plus luxueuse que la Fairlane, se trouvait à vendre chez Ford Bocquet avenue de Saint Ouen.

Je pris rendez-vous le jour même avec mon ami Raymond Bance, Chef du service occasion de cette Concession.

La voiture était splendide. Elle était destinée à l’usage personnel du patron, M. Bocquet.

Je pris une option de 8 jours pour ne pas bousculer mon client potentiel.

Je le teins en haleine, lui disant que j’allais rentrer une voiture devant lui convenir.

Bien sûr, il me demanda de lui décrire la merveille dans laquelle il s’imaginait déjà au volant.

Celle-ci était noire en sous bassement, avec le haut des ailles, portières et pavillion, ivoire.

L’ intérieur, y compris la planche de bord était de cuir assorti.

Clinquant et tape à l’oeil, tout ce qu’ aimait ce patron. Il voulait faire voir à ses clients que son Entreprise était en plein essor.

Durant les 48 h qui ont suivi, il m’aborda plusieurs fois pour me presser à m’occuper de lui.

Je décidais donc d’ aller quérir le bel objet pour le lui présenter.

Dès qu’il la vit, il en tomba litteralement amoureux. Je savais que mon affaire était faite.

Une heure plus tard, je repartais avec la totalité du paiement et les pièces nécessaires à l’immatriculation.

Je remis le paiement à la Concession Bocquet en échange d’ un chèque de commission.

Le soir, je passai chercher ma femme à son travail et lui remis l’enveloppe contenant le chèque.

Elle s’installa à côté de moi et mit l’enveloppe sur ses genoux.

Ce n’est qu’arrivée à la maison qu’elle comprit que l’enveloppe était tombée sur la route lorsqu’elle était descendue de voiture pour chercher le pain.

Entre satisfaction d’avoir fait une belle affaire et mécontentement d’en avoir perdu le fruit, mon coeur a dû balancer. Rassurez-vous ! Opposition fut faite et nouveau chèque me fut remis.

A très bientôt dans cette rubrique pour partager notre passion.

Votre Jean Raymond.


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Raymond de Cagny

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