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La Tribune des Valeurs

Les Humoristes ’2’

jeudi 17 mars 2011

Alphonse Allais

Il est le premier humoriste français. Il a inventé un humour logique, glacé, absurde, proche de l’humour anglais.

Ont suivi : Sacha Guitry, Prévert, Queneau, Dac, Francis Blanche, Devos et Desproges… belle suite !

Il est né à Honfleur le 20 octobre 1854. Il se tut jusqu’à 3 ans. (Il engrangeait certainement).

Sous les drapeaux, il se fit remarquer par la façon dont il nommait ses supérieurs : Carporal, carpitaine, cormmandant, et corlonnel. Il sera tranquille, passant pour un simplet.

Au civil, il passa 4 examens de pharmacie, négligea le 5ème. Il préféra être humoriste !

Il fut membre, en 1879, du Club des Hydropathes (pas d’eau), mouvement littéraire qui éclatera en 2 : les Hirsutes et les Fumistes. Il deviendra rédacteur en chef du Journal du Chat Noir.

Il écrira durant 25 ans des contes, des pièces de vers, des fables express dispersées dans les journaux dont il fit la richesse (les Hydropathes – le Tintamarre – l’Anticoncierge – le Tout Paris – le Courrier français – le Mirliton – le Sourire – le Chat noir et le Journal.

Il écrivait, écrivait encore et toujours, ce qui lui faisait dire :

"J’ai toujours détesté le labeur et si je travaille, c’est dans le but unique de subvenir à mes débauches (je me passe aisément du nécessaire ! "

Etant jeune journaliste, il avait pour habitude de venir trouver le caissier du journal et disait : " Bonjour ! Je viens toucher mon appointement " Au bout d’un certain temps, le caissier se permet de lui suggérer qu’on devait dire "mes appointements". " Oui, c’est vrai ! Mais je ne vais tout de même pas déranger le pluriel pour si peu de chose ! "

De Belgique, il envoya à l’un de ses amis un bouchon sur lequel il avait gravé "souvenir de Liège" !

Il n’aimait ni les Anglais, ni Londres. Il s’indignait du manque de vespasiennes ; Il entra dans une pharmacie se faire faire une analyse d’urine. Bocal rempli, il expliqua qu’il repasserait le soir même. Il n’y revint bien sûr jamais !

A suivre

Ode


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Raymond de Cagny