Je m’oppose à son jugement puisque la photo ci-dessous de l’Optica parue dans Aviamag du 15/2/83 (soit plus de 4 ans avant sa lettre du 3 juin 87) prouve qu’un avion 3 places de front moteur arrière volait déjà.

Le Directeur Général de la DGAC a outrepassé ses prérogatives en s’opposant à la reconnaissance de la viabilité de Performance 2000, par les ingénieurs compétents et favorables au développement de ce programme.

« L’existence d’un marché pour cet avion qui ne présente aucune innovation technologique marquante reste à démontrer »

Pour ce qui concerne le manque d’innovation, je conteste ce qu’avance le Directeur Général. Il ne savait pas qu’un avion 3 places de front moteur arrière volait déjà depuis plusieures années.

Il n’avait pas voulu savoir non plus que ses ingénieurs chargés de l’évaluation du programme avaient été étonnés que Performance 2000 soit prévu pour être insubmersible, auto extinguible, et dont une option voyage permettrait le pilotage sans manche ni volant traditionnels.

En ce qui concerne le Marché, (voir la fin de sa lettre).

Je précise que j’ai été responsable du Marché des avions d’école et d’affaire de la Socata/ Aérospatiale. J’ai terminé l’année 1975 avec 75 ventes. J’ai fait progresser la société de 50 ventes en 4 mois.

De la 3ème place sur le Marché français, je l’ai hissé à la première place devant Robin et Cessna en deux années seulement, ce qui ma valu d’être distingué par le Président du Groupe Aéropatiale, M. Jacques Mitterrand. (photo ci-dessous).

Je rappelle ce qui est écrit dans le précédent article du 5 janvier :

17 options d’Aéroclubs français ont été enregistrées durant le Salon du Bourget auxquelles il convient d’ajouter les 46 qui sont parvenues de l’étranger après l’exposition. Ceci démontrait de manière incontestable le besoin d’un nouvel avion innovant.

Sa conception 3 places de front (1 élève, 1 instructeur, 1 élève) permettait d’abaisser le coût horaire de l’heure de vol de 30 à 50 %).

A suivre :

Avion Performance 2000 suite :

Cliquer ici pour écouter la suite :

La Région Nord Pas de Calais s’engage à fond : Mais c’était sans compter sur le compotement déplorable du Directeur Général de La DGAC de l’époque (Direction Générale de l’Aviation Civile).

Il est permis de constater dans le contenu de la lettre qu’il a adressée au Juriste de Performance 2000, que ses propos de mauvaise foi ou dûs à sa méconnaissance du sujet, sont totalement inverses de ceux des ingénieurs de ses services, seuls habilités à porter une estimation sur la valeur du programme de ce nouvel avion.

J’ai alors établi une Note de Synthèse largement diffusée à tous intervenants du Programme et à tous services Administratifs dont il dépendait.

Voici la copie de l’original de cette note :

Cliquer pour écouter la suite :

Les opposants au Programme Performance 2000 par leurs actions sournoises ont porté préjudice non seulement au porteur du projet, mais aussi aux entreprises intervenantes, à la Région et aux demandeurs d’emploi.

Bien entendu, Performance 2000 n’est pas le seul programme à avoir été sabordé par l’Administration, les jaloux, ou la concurence, mais alors ne nous étonnons pas de nos difficultés à redresser la situation économique de notre Pays.

Pour vous convaincre des difficultés pour le créateur de faire reconnaitre la valeur d’un projet, essayez donc d’inventer un nouveau médicament, une nouvelle automobile, un nouveau moteur etc etc.

Dans la plupart des cas où l’Administration devra donner son avis, votre projet sera étouffé.

Vous n’êtes pas convaincu ? Expliquez moi alors pourquoi le Directeur Général de la DGAC précise qu’il a étudié le dossier à plusieures reprises au cours des 4 dernières années si ce n’est pour faire trainer les choses et lasser les intervenants techniques et financiers du programme ?

Croyez-vous vraiment qu’il aurait été assez compétent pour juger des qualités du CONCORDE ? Et s’il lui a fallu 4 ans pour démolir Performance 2000, combient lui aurait-il fallu d’années pour juger le Programme CONCORDE ?

Malheureusement pour notre Pays l’Administration a jugé favorablement le programme des avions renifleurs...

Quoi qu’il en soit, n’en déplaise aux détracteurs, aujourd’hui encore Performance 2000 est toujours en avance sur son temps.

Prochainement suite et fin de l’article sur l’Avion Performance 2000 et les révélations des véritables raisons de l’arrêt du projet. A suivre ...

Avion Performance 2000 suite et fin :

Malgré ses nombreux soutiens, Technique, Commercial, Financier et politique : Le Programme Performance 2000 a été sabordé sans motif valable.

Connaissez-vous un ministre qui parle d’agriculture et d’élevage capable de faire fonctionner une herse, un tracteur ou traire une vache ?

Hé bien ! Il en est de même pour juger un avion. Vous connaissez un ministre capable de juger de la qualité d’un programme d’avion ?

Non, bien sûr, alors à partir de là, le Directeur de la DGAC est désigné par le Ministre pour donner son avis. Comme il n’a pas non plus les connaissances, il confie l’analyse aux ingénieurs de ses services.

Il devrait alors se rendre à leurs raisons.

S’il décidait de donner un avis inverse, il ne craindrait rien puisque personne au dessus de lui n’a la compétence pour juger sa décision.

Quant aux ingénieurs de ses services, ils doivent avant tout protéger leur avenir professionnel, surtout ne pas s’opposer à leur Supérieur.

Voici comment et par qui le Programme Performance 2000 à été étouffé :

Rappelons que la définition de l’avion a fait l’objet d’une fiche technique élaborée par Raymond de Cagny et jamais contestée.

Celle-ci a été largement diffusée, notamment pendant le Salon du Bourget, visité par des ingénieurs du monde entier.

La maquette échelle 1, soit grandeur réelle de l’avion était conçue dans sa finalité telle que définie par son concepteur y compris le profil de l’aile proposé par l’ONERA de Meudon. Cet Organisme avait précédemment défini le profil d’aile du CONCORDE, pouvait-on faire plus sérieux ?

Malheureusement pour le Programme Performance 2000, la Région Nord Pas de Calais avait souhaité que la suite des essais aérodynamiques soit transférée à l’IMFL de Lille.(Institut de Mécanique des Fluides de Lille).

Quelques jours après la fermeture du Salon du Bourget où chaque participant était enthousiaste, compte tenu de l’engouement pour cet avion et des 17 options enregistrées, une réunion de tous participants au Programme, fut organisée à l’IMFL de Lille.

Il est permis de voir en effet sur cette photo prise le dernier jour de l’exposition, les Personnalités du monde Aéronautique tous très souriants, entourant Raymond de Cagny.

De gauche à droite, M. Pierre Mornant, PDG de la Sotravia (Sociètè de Travail Aérien) Initiateur et Président du groupement de diffusion de l’avion Performance 2000.

M. Munich, Directeur Général de Véritas Aéronautique,

Raymond de Cagny,

M. Perrin, Président de la FNA, (Fédération Nationale Aéronautique), qui ne compte pas moins de 450 aéroclubs fédérés est le premier et pricipal client potentiel de Performance 2000.

Il avait exprimé l’urgence de "sortir" un nouvel avion. Les besoins de ses Aéroclubs étaient d’environ 1000 avions sur 3 ans, pour lesquels, comme de coutume, la Fédfération aiderait au financement.

Il comptait beaucoup sur l’abaissement des coûts de formation grâce aux trois places de front qui permettraient de former 2 élèves pour le coût habituel d’un seul, sur un avion traditionnel.

Sur cette photo, il ne cache pas sa joie, exprime de manière joviale à Raymond de Cagny toute sa satisfaction face à l’interêt porté par les visiteurs à Performance 2000.

Le Sénateur Bernard Parmentier, Chargé de mission aéronautique, initiateur d’un rapport avec la participation technique et commerciale de Raymond de Cagny qui avait déjà eu en charge ces activités en tant que Responsable du Marché des Avions d’école et d’Affaires du groupe Aérospatiale.

L’IMFL, organise alors une réunion technique le 8/07/85 et diffuse aussitôt son compte rendu ci-dessous :

Dans le compte rendu de cette réunion signé par lui-même, M. PIANKO Directeur de l’IMFL s’engage et engage l’IMFL à adresser dans les prochains jours la liste des intervenants pour la phase d’évaluation qui leur est confiée ainsi que les devis correspondants.

C’est le dernier document émis par l’IMFL.

A partir de là, de fervents opposants du Programme ont bloqué celui-ci sans aucune raison et sans aucune explication. Un comportement inexplicable et inexpliqué.

Les intervenants s’adressent directement à l’IMFL, sans aucune réponse.

Le Composite Industriel qui a participé notamment aux calculs du satellite Arabsat m’adressa le telex ci après. Il s’inquiètait du silence de l’IMFL : sans réponse

Raymond de Cagny réagit et adresse à son tour un télex au Directeur de Cabinet de la Région Nord Pas-de-Calais : sans réponse

Il adresse également un télex au Président de la Région : sans réponse

Le Sénateur Maire de Lens et Membre de La Région, avait vivement soutenu le Programme lors des votes du Conseil est averti lui aussi : sans réponse

Performance 2000 aurait dû développer une trentaine de brevets qui aurait rapporté des royalties à la Région et à tous intervenants.

Un grand Homme a dit un jour :

"Seule la bêtise humaine peut donner une idée de l’immensité de l’infini !.."

Raymond de Cagny.