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lundi 6 avril 2009
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Les deux premières années de Reims demeurent parmi les plus belles de sa vie.
Il existait !...
Il est resté 2 ans sans tenir un rôle dans une pièce et 1 an sans retourner à Paris.
Il a, dans sa vie, facilement passé d’une chambre de bonne à un palais, et vice versa, sans état d’âme.
En 7 saisons, il a monté 17 créations, dont 2 ballets, et a accueilli une quarantaine de pièces. Durant ce temps, il a donné ce qui était enfoui en lui et qu’il aimait.
Tous les soirs, c’était le jeu à guichets fermés. C’étaient 1.000 places, comme à Marigny, avec des prix défiant toute concurrence…
Brecht était à la mode. Lui, a invité le Public à venir écouter Dostoïevski, Lorca, Gorki et Steinbeck. On taxa ses choix de « ringards ».
L’émotion des spectateurs les conduisait à la réflexion, l’inverse ne se produit pas souvent.
Tout ceci ne s’est pas bâti tout seul. Il a fallu acclimater les uns aux autres : public, équipe pour créer une ambiance en quelque sorte…
Avec les 3 spectacles en chantier,il n’eut pas beaucoup de répit : lever à 7 heures, arrêt du travail, minuit.
Il eut 7 années de saisons triomphales. A son arrivée, il se sentait utile à se consacrer au Théâtre. Il avait atteint son but, passer de son rêve à la réalité.
Mais le manque de moyens ne lui permettait pas de faire mieux connaître des œuvres qui éclaireraient le Public sur la condition humaine.
La subvention ne suffisait pas à couvrir les dépenses pour créer plusieurs spectacles ambitieux. Il était couvert de dettes qu’il a réglées avec ses salaires, lorsqu’il est retourné dans le privé…
Il aurait pu demeurer à Reims. En raison du travail qu’il avait accompli, la Maison de la Culture était devenue un Centre Dramatique National ! Mais il savait qu’ "On" ne lui donnerait pas la possibilité d’aller au bout de ses ambitions.
Dans la "Nostalge" il s’explique sur le problème "Subventions"
La subvention, dit-il, n’implique pas forcément la création. La création implique toujours la subvention.
Avec 1.000.000 de francs, on ne peut monter "Crime et Châtiment" pour le jouer 30 jours. Il faut une centaine de représentations pour rentabiliser les investissements.
Voilà pourquoi il a repris la pièce à Créteil et puis au Théâtre de Paris durant une saison, lorsqu’il retourna dans le privé .
Il conclut de cette façon : dans le secteur public, on a des salles, mais pas d’argent ou peu. Dans le secteur privé, il y a des fonds, mais pas de salles…
Et comme je dis : voilà l’travail !...
Ode
A suivre...
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Raymond de Cagny