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La Tribune des Valeurs

Valbonne autrefois

mercredi 14 octobre 2009

AUTREFOIS VALBONNE

MP3 - 5.3 Mo

VALBONNE (VALLIS BONA) Alpes Maritimes

J’ai connu ce village durant 25 étés à partir de 1957 . C’était certainement le plus typique des Alpes Maritimes, tant par son architecture que par sa population !...

Il avait l’aspect particulier des campagnes du bassin méditerranéen où étaient cultivés les oliviers et les vignes en étage.

Il était, et je pense est toujours d’une altitude variant de 170 à 300 mètres et bénéficiait, en ce temps là, d’un micro climat.

Ses forêts étaient très denses de pins et de chênes. La terre était d’argile, extraite par les potiers des Clausonnes et de Vallauris durant des siècles.

Aux creux des vallons étaient des sources secrètes : vallon du Font Martine, source de la Verrière, Moulin de l’Ange, Trou de Beget, La Cuissette, le vallon du Bruguet. J’en passe et des meilleures….

Les collines qui dominent le village étaient occupées dès l’âge de fer. Des sondages archéologiques ont fourni des céramiques datant du 3ème siècle avant J.C. au 4ème siècle après J.C. Plusieurs enceintes à gros murs de pierres sèches ont été inventoriées (Le Devanson, Peydesalle, Peijan). Les pierres sèches de Villebruc s’étalaient sur des dizaines d’hectares et fut certainement un important habitat rural. S’y trouvaient des systèmes de canaux de drainage, des bories effondrées : sortes de petits igloos de pierre, voutés en encorbellement.

Après la chute de l’Ordre de Chalais, le monastère passa à Lérins qui l’occupa jusqu’en 1346.

Au cours des XIV et XV ème siècles, la région eut à subir des ravages de bandes armées. La plus horrible fut celle de Raymond de Turenne. Puis vint la peste.

Contrairement aux villages provençaux implantés sur des collines, Valbonne se trouve au creux d’une vallée.

Le plan du village est calqué sur un quadrilatère. Toutes les rues sont parallèles ou perpendiculaires entre elles.

Les confréries religieuses s’y épanouissaient au XVIII ème siècle : Pénitents Blancs, Pénitents Noirs.

Il existait 4 Chapelles, 2 ont disparu, la Chapelle St Pons et St Esprit. Les autres, à une certaine époque , ont servi de bibliothèque et de salle de conférences ou d’expositions.

Restent gravés, sur les claveaux de certaines portes de maisons , des calices, croix latines et potencées, svastikas, soleils et marguerites.

Existait également la petite Chapelle de St Roch. Ce Saint était honoré par les valbonnais à l’occasion du 15 Août, farandole autour d’un feu de joie et par une messe en plein air devant la minuscule chapelle qui lui était dédiée

La légende voudrait que Roch, en route pour l’Italie, passat une nuit dans une grotte au bord de la Brague, c’est à cette place que la Chapelle fut construite au XVII ème siècle.

Des défilés et des danses provencales avaient lieu sur la Place des Arcades. Sur le parvis de l’Eglise avait lieu une danse d’origine païenne reprise par la tradition chrétienne : la danse de la souche. Une souche de vigne est jetée dans le feu, béni par le Curé, pour implorer une bonne récolte de raisin.

Au concours des villages fleuris en 1969, Valbonne a obtenu le 6 ème prix national.

Quant aux vieilles rues de ce village, elles étaient balayées dès 5 heures du matin en attendant le passage de la carriole à âne chargée de ramasser les ordures ménagères.

Je me souviens de la Place des Arcades avec une certaine Auberge que l’on aurait pu appeler « La bonne Auberge », tant les propriétaires ,de la même la vieille Famille valbonnaise , avaient le coeur sur la main. Elle faisait face à un Concurrent !

Rassemblés, comme des moutons autour de leur berger, s’y trouvaient un Café, un Boucher, un Epicier, un Pharmacien, la Banque…. Le Banquier, ainsi que le nommaient les Gens du cru, retirait, un jour par semaine, le volet de bois d’une petite porte normale donnant accès à la Banque !

Il était le seul à porter une cravate et un costume !

Il me serait possible de vous écrire tout un roman sur la vie de ce village, de son garde-champêtre, de son notaire, de son pharmacien que son épouse appelait , de son accent ensoleillé et très fort dans son Officine « Fronton » avec appui sur la dernière syllabe !

Je pourrais vous raconter le Curé qui était la plus grande Vedette de Valbonne !

Je continuerai à vous parler du Valbonne que j’ai connu et adoré Puis , je vous décrirai Valbonne Sophia Antipolis.

Mais, comme le dit injustement le vieil adage, « On ne peut pas être et avoir été ».

Certains éléments sont issus de documents municipaux de l’époque.

Ode.

à suivre ...

Portfolio


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Raymond de Cagny