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Autos-Avions-Passion

Pontiac Bonneville cabriolet et Austin. (N°17)

vendredi 25 novembre 2011

PONTIAC BONNEVILLE Cabriolet

MP3 - 5.1 Mo

Dans les années 68/70, lorsque nous exercions 4, avenue de la Porte des Ternes, à Paris, mon associé et moi avions d’excellentes relations avec nos clients qui devenaient très rapidement des amis.

L’un d’entre eux avait une assez belle écurie d’une dizaine de voitures, dont DS Pallas injection électronique, Ferrari 330 GTO, Rolls Royce coupé Corniche, Rolls Royce sylver shedow etc., etc.

L’un de ses plaisirs était l’Automobile, ce qui nous rapprochait.

Il venait souvent nous rendre visite pour regarder nos modèles et aussi pour discuter de choses et d’autres.

Il aperçut un jour un client de la station "super carwasch" qui venait faire laver sa Pontiac. Il n’y eu de cesse que j’aille demander à son propriétaire s’il était vendeur.

Celui-ci ne dit pas non. La transaction eu lieu dans l’immédiat.

Notre ami me laissa le coupé Ferrari 2+2 avec lequel il était arrivé, me le prêtant à titre personnel de manière à ce que je l’utilise à ma convenance, tandis qu’il repartait au volant de la Pontiac Bonneville.

Il était comme beaucoup de passionnés d’automobiles, toujours désireux de conduire un nouvel engin.

Croyez le ou non, mais je l’ai même vu conduire une 4 L Fourgonnette, tandis que son chauffeur conduisait la Corniche.

C’était un être extravagant, qui aimait la vie et tout ce qu’elle pouvait lui offrir, même un plaisir des plus simples.

Quelques jours plus tard, il revint au garage après avoir constaté que la Bonneville présentait des symptômes anormaux à la boîte de vitesses.

Après un rapide essai autour du pâté de maisons, je m’aperçus qu’il n’y avait plus de marche arrière et que certains rapports manquaient à l’appel.

Je lui demandai s’il n’avait pas effectué quelques manoeuvres de rodéo avec la voiture...

Il m’expliqua qu’il avait fait des démarrages brusques.

Il faisait crier les pneus arrières jusqu’à les faire fumer, comme dans les films américains...

Je lui expliquai que les satellites de la boîte étaient à changer.

Il me chargea alors de faire réparer la voiture et de la revendre.

Il repartit "tranquillement" au volant de sa Ferrari, qui, elle, pouvait supporter les démarrages foudroyants.

Quelle belle époque d’opulence, de liberté et d’insouciance.

Ce même jour, nous avons eu la visite d’un "Monsieur » qui voulait se "débarrasser » d’une AUSTIN Limousine d’avant la guerre de 40.

Ne pouvant plus raisonnablement rouler chaque jour dans sa voiture ancienne, cela le peinait de la mettre à la casse.

Celle-ci, d’autre part était en parfait état, avec comme il se doit pour les voitures anglaises de luxe, l’intérieur tout cuir y compris le pavillon. Les portes comportaient des petits rangements équipés de flasques pour le whisky.

Le propriétaire n’en faisait pas une affaire d’argent. Il savait le peu d’intérêt d’éventuels acquéreurs. Sa seule exigence, qu’elle ne parte pas à la casse.

Mon associé qui était extrêmement chanceux acquit cette voiture pour 200 frs de l’époque.

Quant je dis "extrêmement" chanceux, vous allez comprendre ensuite que le mot n’est pas trop fort.

Nous avions en face de notre garage quelques places pour nos voitures de collection dans la station Antar qui se trouvait à la place du Palais des Congrès actuel.

Moins d’une heure plus tard, alors qu’il s’apprêtait à remiser l’AUSTIN près des Rolls, un personnage, à l’allure classique, quelque peu austère, nous rendait visite.

Il nous informa être passé chez Antar, pour voir nos Rolls de collection des années 30 et souhaitait s’informer des prix.

Nous l’avons renseigné. Il nous dit être collectionneur. Il se doutait bien qu’il ne pourrait s’offrir une de nos ancêtres de cette marque lorsqu’il aperçut l’AUSTIN.

Il détailla la voiture et s’enquit du prix.

Mon associé me regarda d’un air interrogateur. Je haussais les épaules car je ne savais trop quel prix il voulait en demander.

Il lui vint alors l’idée de se faire faire une offre, prétextant que la voiture était en dépôt vente et que le propriétaire n’avait pas arrêté le prix.

L’acquéreur potentiel examina encore l’automobile, demanda à l’essayer et proposa 6.000. frs.

La transaction eu lieu pour 6.200. frs. Mon associé avait gagné 6.000. frs, sur un prix d’achat de 200 frs !..

Étonnant non ? Comme aurait dit Monsieur Cyclopède, Pierre Desproges.

A très bientôt ici même, pour une nouvelle histoire vrai.

Votre Jean Raymond.


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Raymond de Cagny