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Passion de l’Automobile
samedi 26 mai 2012
Automobile d’hier et d’aujourd’hui
Panhard et les Autres …
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J’ai eu la chance de connaître notre Pays à l’époque où l’Automobile était en plein essor et la formation professionnelle existait réellement.
Quelque soit l’Entreprise qui vous embauchait, quelques soient les fonctions qui vous seraient confiées, vous deviez passer par un stage professionnel de quelques semaines.
Celui-ci se déroulait sur le tas, à savoir dans l’Usine où se fabriquaient les produits dont vous devriez assurer le suivi. L’embauche se faisait principalement sur 3 secteurs : le Commercial, la Gestion et la Technique.
Le Commercial : pour assurer la plus grande diffusion du produit, la publicité, l’image de marque etc.
La Gestion : pour aider les Concessionnaires à gérer les finances, les stocks du neuf, de l’occasion, des pièces de rechange, de la surface au sol, etc...
La Technique : pour former les Concessionnaires et leur équipe technique aux méthodes préconisées par l’Usine, les informer sur les nouveaux produits et assurer le suivi.
La formation Panhard a fait école chez les autres constructeurs à l’époque
Elle comprenait une semaine de travail en groupe, en salle de réunion, pour apprendre à décortiquer les contrats des Concessionnaires, le suivi des commandes, les modèles, options et tarifs, les paiements et leurs délais d’échelonnement, le suivi de chaîne de fabrication pour les clients qui demanderaient des options personnalisées, etc. ...
Puis, pour bien assimiler ce que nous avions appris techniquement parlant, nous passions par petits groupes dans les Ateliers de fabrication de toutes pièces : De la fonderie à l’emboutissage, repoussage, tournage, fraisage, etc., pour passer aux phases finales de décapage, polissage, nettoyage et terminer par l’assemblage, la peinture, la sellerie, et la pose des accessoires.
Le véhicule alors terminé était réceptionné en fin de chaîne par le service contrôle qualité qui exécutait, si nécessaire, les retouches ou réglages divers pour terminer par un essai sur rouleaux. (Comprendre essai moteur et boîte de vitesses entraînant les roues qui tournaient sur des rouleaux de manière à ce que le véhicule reste sur place).
De là, des convoyeurs conduisaient les voitures dans les zones de stockage.
La mise à disposition du véhicule était alors transmise au service livraison qui la répercutait immédiatement au Concessionnaire destinataire qui, en fonction de son éloignement, se faisait livrer la voiture ou venait la chercher, parfois accompagné de son client.
A cette époque, les voitures françaises étaient 100% françaises ; Il y avait du travail pour tous et à tout niveau. La main d’œuvre commençait même à manquer et de nouveaux axes de recrutement se firent naturellement : l’Afrique du Nord pour l’Automobile, tandis que le Bâtiment recrutait plus volontiers vers le Portugal, l’Espagne et l’Italie.
Au cours de notre semaine passée en Usine, toute l’équipe de stagiaires se retrouvait le midi dans un restaurant du voisinage pour échanger ses impressions.
Puis le stage s’ouvrait sur une troisième semaine. Le groupe de stagiaires réunis au complet, passait à nouveau en salle de réunion dans l’Usine, pour exprimer ce qu’il avait découvert et retenu.
Cette partie de stage était généralement appelée le « Tunnel », tant elle donnait l’impression de ne pas en voir la fin.
Puis, enfin la liberté ; Trois semaines complémentaires allaient se passer sur le terrain.
Nous allions tourner en double chez divers Concessionnaires, dont nous assurerions ensuite le suivi.
Notre secteur géographique s’étendait toujours sur plusieurs départements.
Un Inspecteur confirmé dans l’activité à laquelle nous étions destinés, en fonction de nos envies et capacités, nous servirait de guide.
A l’issue de ces 6 semaines de stage, nous étions, à notre tour, Inspecteur d’Usine confirmé dans le Commercial, la Gestion ou la Technique.
Quelle belle Époque et quelle belle Vie ! Anecdote :
A l’issue du stage, il était de coutume que l’un des Instructeurs demande à chaque Stagiaire quelle serait la première chose qu’il ferait dès qu’il arriverait dans la première ville où il devrait exercer.
Croyez-le ou non mais ce qui suit est véridique.
Question de l’Instructeur : Et vous, M. Mahuzier, qu’allez vous faire dès que vous arriverez à Toulouse ?
Tout sourire aux lèvres, il répondit sans détour : j’vais commencer par m’taper un bon cassoulet Toulousain !..
Votre ami, Jean Raymond. Les photos sont issues de l’internet.
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Raymond de Cagny