Meubles de Demeure Familiale à Vendre
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dimanche 20 avril 2008
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LES PANIERS de GRAND MÈRE
Y a t-il quelque part, en ce moment, quelqu’un en train de préparer une salade de pissenlits nouveaux cueillis dans un pré de printemps, dans un vieux saladier aillé, avec de l’huile de noix ?
Les paniers de la cueillette étaient ronds, tressés grossièrement par les " rouleux " autour des feux de camp, à la sortie du bourg, à certaines époques de l’année.
Les femmes les vendaient de porte en porte, en mendiant un peu, chapardaient aussi quelques œufs ou tordaient le cou à quelques poules assez audacieuses pour s’aventurer hors des sentiers battus. Ces femmes marchaient nus pieds, elles me semblaient sales et belles, hardies et dangereuses. Elles traînaient dans leur sillage des mioches crottés, à moitié nus, la morve au nez et qui avec le recul du temps devaient être beaux comme des amours de bas-reliefs.
Les paysannes achetaient les paniers, campées bien droites dans leurs sabots, les jambes écartées sous leurs jupes larges, longues et noires. Elles tenaient toute la largeur du seuil pour empêcher la nomade d’entrer plus avant, marchandaient le prix en remuant vigoureusement la tête de gauche à droite et vice versa jusqu’à ce que la gitane accepte l’offre montrée par un nombre de doigts écartés.
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Raymond de Cagny