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Le Journal des Ecrivains

FANTASTIQUE MAIS VRAI

UN ÊTRE EXCEPTIONNEL ...

mercredi 8 février 2017

UNE HISTOIRE INCROYABLE, MAI POURTANT BIEN VRAI !..

UN ÊTRE EXCEPTIONNEL

La Flotte en Ré, en juin est incomparable. Les jours y sont longs et clairs. Les maisons y sont toujours pimpantes, blanches ou roses, coiffées de tuiles romaines, avec leurs volets dans toute la gamme des bleus, verts, gris.

Les roses trémières se tiennent au garde à vous au long des venelles ou raizes, aux noms de Puits : Puits de fer, puits Liloux et autres. Les mimosas y sont de 4 saisons. Les genêts frôlent les tamaris emplumés.

Le car qui sillonne l’Île blanche : c’est le Rébus !…

La plage de l’Arnérault côtoie en bonne voisine les huîtrières.

Il s’y trouve même en bord de mer un buisson touffu, clos de treillage, où prospèrent d’année en année, dans des terriers profonds, des familles de " culs blancs ". Ce qui fait le Ré…gal des promeneurs silencieux.

Un beau matin, à la fraîche, alors que tout reposait en mon logis de vacances, je suis partie à cette plage pour marcher nu-pieds sur le sable à la recherche comme tout un chacun, de quelque chose à ramasser.

Je vis alors, dans une descente pavée, en pente douce, arriver une grande jeune femme brune et un groenendael noir imposant.

Elle posa son sac à dos sur un rocher.

Le chien restait à côté d’elle.

Elle lui parlait.

Il écoutait.

J’étais assise sur des marches descendant un peu plus loin sur la plage. Il était 8 heures. Personne d’autre que nous trois.

Elle retira ses tennis du bout d’un pied et de l’autre, leva les bras et fut sans sa robe, en maillot de bain noir.

Le chien ne bougeait pas, assis près d’elle. Elle se déplaçait très peu et lentement. Elle noua ses cheveux au-dessus de la tête tout en lui parlant et lui, écoutant.

Ils avancèrent vers les vagues, elle le caressant au cou, lui pas à pas à son côté.

Elle se lança, non pas vers la haute mer, mais en travers. Le chien nageait à son côté, leurs têtes à la même hauteur.

Elle lui parlait.

Il écoutait.

Leur rythme de nage était le même.

J’étais curieuse, et continuais à les observer.

Ils nagèrent une vingtaine de minutes, revinrent en tournant en même temps. Ils sortirent au même endroit où ils étaient entrés, le chien noir toujours à côté de sa maîtresse.

Sur le rocher vestiaire, elle se pencha, prit son drap de bains, dénoua ses cheveux et se sécha. Le chien alors s’ébroua en mouillant un peu la jeune femme.

Elle le frotta, tout en continuant à lui parler. Le son de sa voix m’arrivait sans les paroles. Je marchais vers le chemin en pente pour remonter de la plage.

Elle avança vers le rocher. Le chien la pressa légèrement du museau en direction du sac. Elle y rangea le drap de bain, réintégra les nu-pieds et les lunettes.

Je fus étonnée quand elle mit une laisse droite et courte au collier de son compagnon pour remonter le chemin de plage. Le grand chien noir la poussa légèrement sur la droite.

La grande jeune femme brune était aveugle…..

Je les regardais et je les vois encore partir dans le soleil, les genêts, les tamaris autour d’eux. Au plus profond de mon cœur et de mes pensées, je remerciais le Ciel de cet instant de bonheur pour la jeune femme brune et son grand chien,

Et pour moi, d’en avoir été témoin.

Ode

valeurs-francaises.fr

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Ile de Ré Plage de l’Arnérault


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Raymond de Cagny