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dimanche 31 juillet 2011
JOURNAL D’ADOLESCENCE 38/45
Je pensais que j’allais partir après le 15 Août.
Je n’attendrais pas les vendanges.
Bien sûr, Mémée serait triste, moi aussi, mais tristesse et joie mélangées. Pour contenir ma peine à venir, je pris la résolution de prier mes parents de faire venir grand-mère à l’automne, pour rester à Mériel jusqu’au printemps. Elle retournerait à son bêchage de jardin après avoir dit à mon père "Allez Marcel, c’est temps à c’t’heure de r’partir à Grenois, j’ai mon jardin à r’faire"
Papa dirait "Oui mémère, je vais dire à Henri (frère de papa) de vous reconduire par le train à Clamecy".
Henri travaillait sur les voies de chemin de fer à Villeneuve Triage, à côté de Villeneuve St Georges. Il était Chef d’Equipe. Cela m’effrayait. Ses équipiers vérifiaient les boulons, les traverses sur le parcours des rails.
Mon oncle connaissait toutes les heures de passage des convois. Il avait une sorte de corne au son aigu et lançait le signal de se ranger.
C’était également mon parrain. Je l’appelais d’ailleurs toujours parrain Henri et non "tonton". Il était très grand, mon père ne devait pas mesurer le mètre soixante…
Parrain me hissait sur ses épaules, j’étais si petite, je riais aux éclats, la peur au ventre, d’être si haute et de pouvoir tomber de si haut…
Plus tard, dans le temps, il a été miraculé, oui ! Un train arrivait sans qu’il l’ait vu…inhabituel dans sa profession… Il s’est jeté à plat-ventre au milieu des rails. Le train est passé… Une simple raideur lui est restée lorsqu’il voulait tourner la tête.
Il racontait qu’il avait pensé à sa mère et à la Sainte Vierge. Pourquoi ? Impossible de savoir pourquoi… Toujours est-il que, chaque année depuis il se rendait en pèlerinage à Lourdes, lui qui n’allait jamais, ni à la Messe, ni à l’église (seulement pour les enterrements et les mariages)
Allez savoir ce qui avait pu se passer
C’était un aparté, revenons à nos moutons… Non, à nos vaches, chèvres et juments, point de moutons à Grenois.
Avant de retourner en Seine et Oise, je devais avec la Simone et d’autres filles préparer la procession de la Fête du Saint Sacrement.
En quelque sorte établir un circuit…
J’allais donc, en fin de journée, guetter la Simone et ses vaches en bas du Goujin, vers le "vieux ch’min".
Elle fut étonnée de me revoir, mais ne me fit pas de mauvaises réflexions sur ma courte période de "meneuse de juments".
Nous avons donc décidé d’aller trouver, en premier lieu, notre curé et sa sœur Germaine pour bien préparer cette Procession.
Ode A suivre
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Raymond de Cagny