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Le Journal des Ecrivains

Drôle de Paix 43

lundi 3 janvier 2011

LA DRÔLE de PAIX

Ceci était un aparté, je reviens à notre poule blanche pondeuse à la sauvette et aux deux fillettes de l’AP, Lucie et Rose.

Le temps passait lentement…

Je leur demandais de venir avec moi jusqu’au chemin pour rapporter des cailloux (comme le petit Poucet) pour faire un repère.

"C’est quoi un repère l’Odette" ?

"C’est mettre quelque chose, quelque part pour retrouver facilement l’endroit."

Nous allons rentrer goûter chez maman Pajot lui dire que nous avons trouvé où pondait sa poule blanche, à l’endroit des cailloux dans la haie du champs du Marquis, et qu’elle aille voir…

"Allez en route, mauvaise troupe" !

Et nous voilà en retour vers La Pajote, sa tranquillité terminée ! C’est la joie, les questions, le projet d’aller avec elle chercher les œufs dans un panier, etc… etc…

Les petites veulent que je goûte avec elles. Je traverse la rue du Goujin pour le dire à Perrine, et en sens inverse, remonte 4 à 4 les marches de la maison de la Pajote !

J’ai droit à la tartine de gelée de groseille et au verre de frênette. Je ne dirai pas mon excursion de la soirée à notre voisine …

J’étais en ébullition.

Mémée n’était pas trop rassurée. Elle posa cette question que je n’aurai pas voulu qu’elle posa :

"Et si la vieille mère du Maurice te voit, ou si elle l’apprend" ?

"Mémée, elle habite dans sa caverne, en bas du pays, je passe par les vignes pour gagner le Haut".

"Bon, ma fille, à Dieu va…"

"A tout à l’heure, mémée, je suis bien contente de mener les juments" !

Et moi, de m’en sauver, sautant par deux les marches de pierre, m’enivrant au passage des acacias, grimpant le talus abrupt jusqu’au chemin d’entre les vignes.

J’étais bien avant l’heure dite.

Le Louis arrivait, les cheveux en bataille avec La Noire et Princesse et Finaud, le museau en avant.

"Salut ! l’Odette, avance un peu d’vant, attend au tas d’arbres épais, après l’tournant."

Je voyais bien qu’il était (je vais employer le terme actuel pour bien vous le situer) stressé !

Il arrive, les juments avaient leur licou et des longes, le Louis les attacha à un gros tronc d’arbre, fit coucher Finaud et en rougissant grogna :

"Faut que j’te porte sur la Noire, y a pas l’bord d’la fontaine ici, pour qu’tu prennes appui" !

"Ben oui et alors, je suis tellement petite et j’ai un pantalon coupé aux genoux"…

Et me voilà posée sans douceur au cou de la Noire. Le Louis prend la longe, siffle Finaud, et en route pour le pré des Profonds de Vaux…

Ode A suivre


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Raymond de Cagny